Révélations

Publié le par Mamzelle C

Bon je l'admets, j'avais promis d'écrire très vite plein de billets excitants et drôle sur ma (forcément) trépidante nouvelle vie,et, comme d'habitude, je n'ai pas tenu mes promesses. D'ailleurs, j'ai même négligé de vous souhaiter une bonne année, et là, c'est foutu, on est le 1er février, donc le délai réglementaire est fini. Donc je ne vous souhaiterai pas une bonne année, ce dont probablement vous ne vous remettrez pas. Mais je vais vous faire profiter de deux-trois constatations que j'ai faites depuis le début de ma nouvelle vie.

Révélation numéro 1 : Maintenant que je ne travaille plus qu'avec des garçons (pour ceux qui l'ignoraient, avant je ne travaillais qu'avec des filles), je me suis rendue compte que j'étais vraiment petite. Bon évidemment, c'est pas comme si c'était une vérité révélée : ma carte d'identité le dit noir sur blanc, en 4ème je mesurais 1,57m, et j'ai arrêté ma croissance peu de temps après. Mais, quand je travaillais avec des filles, ça ne se voyait pas. Ou moins. Maintenant, dans une réunion, (où je suis souvent la seule fille), tout le monde fait une tête et demie de plus que moi. Minimum. Et le fait de porter des ballerines 98% du temps n'aide pas, croyez-moi. 

Révélation numéro 2 (ou corollaire de la révélation 1) : j'ai vraiment de petites mains. Bon je m'en doutais un peu, étant donné que quand j'ai voulu apprendre la guitare, jamais je n'ai réussi à faire un barré tant mon index était petit. Mais là, à force de me faire broyer la main dix fois par jour par des paluches qui font trois fois la taille des miennes, j'ai eu une révélation. Et j'achète désormais des gants magiques au rayon enfant (oui, ceux qui s'étirent)

Révélation numéro 3 : travailler avec des garçons, c'est fun. Plus que de travailler avec des filles. Boire du thé de toutes les couleurs dans des jolies tasses, discuter chaussures, c'est sympa. Mais ça n'est pas drôle. Aujourd'hui, j'ai parlé de lolcat et de coupure d'internet en Egypte, j'ai évoqué l'idée de redécorer le bureau avec des posters Star Wars, et on m'a demandé quel étaient mes 3 séries préférées (oui oui, comme dans High Fidelity. Et pour lundi prochain, je ferais une compil des meilleures chansons pour commencer la semaine). On fait des blagues, on s'envoie des liens pourris, on essaye de convaincre notre patron qui porte des cols roulés de faire des keynotes façon Steve Jobs. Alors oui, je sais ce que vous vous dites: j'aime travailler avec des garçons parce que ça me donne le sentiment d'être une princesse, que je peux minauder et faire les yeux de chat potté. En fait, non.D'abord parce que je ne sais absolument pas minauder, et que la dernière fois que j'ai fait les yeux du chat potté, c'était à un gendarme (et ça n'a pas fonctionné du tout). C'est juste qu'avec les garçons, je me sens dans mon élément naturel. Difficile à expliquer étant donné que pourtant, j'adore les trucs de filles, me vernir les ongles, collectionner les ballerines et les boucles d'oreilles, et que ma barre de favoris contient tout de même un dossier "shopping" et un dossier "people".

Révélation numéro 4 : rien à voir avec le boulot. La semaine dernière, j'ai été voir en avant-première Mr Nice. Et j'ai eu une épiphanie (enfin, un truc dans ce goût-là). En dehors du fait que c'est un chouette film sur un dealer de cannabis, le héros est incarné par Rhys Ifans, le colocataire gallois adepte de la masturbation de Coup de Foudre à Notting Hill. Et là, j'ai eu mon épiphanie. Rhys Ifans est assez moche, on en convient. Mais il est drôle (et dans Mr Nice, contre toute attente, il est plutôt séduisant). Or, j'avais déjà confessé auparavant ici mon amour immodéré pour Jack Black. Jack Black + Rhys Ifans = un faible pour les moches drôles. Mais, comme nous l'apprend la Bible des temps modernes, Voici!, les moches drôles acteurs arrivent souvent à sortir avec des filles belles (Rhys Ifans a quand même eu une aventure avec Sienna Miller, qui n'est autre que la copine la plus régulière de Jude Law). Donc, quand on boxe en catégorie moyenne, le moche drôle reste à peu près aussi inatteignable que le bellâtre de plage. C'est ce qu'on appelle la quadrature du cercle.

Avec tout ça, si je ne sais toujours pas où je vais, j'ai au moins quelques certitudes de plus. C'est déjà ça.

Sur ce, je vous laisse avec ma chanson préférée de 2010, et son clip qui déboîte.

Publié dans Février 2011

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