Geek, Nerd et autres complications
"Bonjour, je m'appelle Camille et je suis une geek. Enfin une geekette. Et j'en ai même pas honte"
"Bonjour Camille. Racontes nous ton histoire"
Voilà, cette thérapie de groupe est bien sûr totalement fictive, je ne crois pas qu'il existe de groupe de Geeks anonymes, ou alors peut-être juste pour désintoxiquer les mecs qui jouent à World of Warcraft. Bref, vous vous demandez comment une fille comme moi a pu en arriver là. Evidemment, depuis quelques temps, vous avez pu constater que je ne suis pas si fifille que ça, nonobstant ma passion pour les chaussures. Mais le geekisme, c'est une autre histoire.
Il y a environ trois ans, je devais faire un stage obligatoire, une espèce de galère imposée par l'ignoble école dans laquelle j'ai fait mes études (un jour je vous en parlerais, et ce sera comme si le ciel s'ouvrait et que la lumière...bref, vous comprendrez mieux). A l'époque déjà, je cherchais un sens à ma vie, enfin déjà une idée d'orientation professionnelle. Pas la moindre idée qui me vint à l'esprit. J'ai donc répondu aux annonces publiées sur le site de mon école, et c'est comme ça que j'ai atterri dans une boîte d'informatique, dont je choisirais de taire le nom. Et là, comment dire, ce fut une aventure pour moi, une découverte de tous les instants. Moi qui savait tout juste taper sur un traitement de texte (je tiens à dire que j'ai eu la plus mauvaise note de ma promo au module d'informatique en première année, c'est à dire un brillant 6/20), j'ai découvert un monde peuplé d'administrateurs réseau, de développeurs et de webmaster, qui savaient compter en binaire et écrire un roman en code HTML (et encore, comme je l'ai appris de l'un d'eux, HTML, c'est facile, Java c'est bien pire). Certes. Mon seul point commun avec ces geeks donc, qui se revendiquaient comme tel (l'un d'eux s'était même bricolé un t-shirt portant fièrement la phrase 100% Geek), était donc d'aimer le Seigneur des Anneaux (une réminescence de vacances passées avec ces cousins plus vieux, qui jouaient à des jeux de rôles) et Star Wars. J'ai donc appris à distinguer le geek du nerd, ce qui concrètement, dans la vie, n'est pas des plus utile. Le geek est donc un passionné d'informatique, mais pas que. Il aime aussi souvent la science-fiction, les mangas et l'heroic fantasy. Le nerd lui, son cas est plus désespéré. Il est personnifié par le mec qui dirige le club d'échecs dans les lycées américains, il a donc de grosses lunettes, et de grosses difficultés avec les filles. Bref, au long des deux mois qu'ont duré mon stage, j'en ai appris plus sur le logiciel libre, les raccorucis clavier, l'administration de site internet, les jeux d'élevage, qu'en toute une vie.
On ne peut pas à proprement parler de virus dans mon cas. Enfin, sauf si on excepte la forme très particulière que prend ma geekitude. Je ne suis pas très douée, mais j'adore découvrir de nouveaux logiciels (d'ailleurs, dans ma bibliothèque, calé entre Le journal de Bridget Jones et Les Homme qui n'aimaient pas les femmes, Millénium Tome 1, on trouve CS3 pour les Nuls). Et je me suis vantée pendant deux semaines d'avoir réussi à insérer un widget twitter sur mon blog SANS même avoir à demander de l'aide. Mais le plus inquiétant (et pathétique) est que je suis une Mac addict. Nan, pas BigMac ou MacBacon (sur ce point je suis plutôt Burger King de toute façon), mais Apple addict. Et là, je suppose que tout s'éclaire. Une fille superficielle, qui aime les chaussures, ne peut qu'aimer les Macs. Ben oui, pourquoi être fan de Linux, c'est si peu fashion ? Donc voilà, j'ai un ipod, et un iphone, mais pas de Mac Book ou d'iMac. Parce que je suis fauchée. Mais comme le ridicule ne tue pas, j'ai quand même collé des autocollants Apple sur mon ordi. De loin (mais vraiment de très loin), on dirait un Mac Book Air). Ma propension à aimer les Mac tout en étant fauché donne des conversation assez intéressantes avec ma soeur (et plein d'autres personnes), à grand coup de "pour ce que tu veux faire, acheter un Mac c'est jeter l'argent par les fenêtre" et moi qui réponds "Oui mais c'est si beaaaauuuuuu" avec mon air de dinde décerébrée le plus réussi. Oui mais voilà, mon histoire d'amour avec Apple a commencé avec un Mac SE, celui qui ressemblait vachement à un Minitel, et que mon cousin a achevé en insérant une tranche de salami dans le lecteur de disquette. Depuis, je n'ai de cesse d'attendre d'avoir mon propre Mac. Concrètement, je pourrais vous faire un argumentaire censé et raisonné des raisons qui font que je préfère Apple. Mais autant regarder la vérité en face, même si elle fait mal : j'aime ça juste parce que c'est à la mode et beau. Et que tant que je n'en aurais pas eu un à moi, j'en rêverais. Comme de mes escarpins Louboutin en somme. Que je ne porterais jamais parce qu'ils me feront mal aux pieds, et qu'honnêtement, dans la vie courante, on marche pas avec des talons de 10 centimètres. Surtout quand on prend le bus.
Sur ce, les petits amis, je vous laisse, y a une rediff de Clone Wars, et je les ai pas tous vus (quelle geekette...).
La petite chanson qui va bien, donc est une vraie chanson écrite par des Nerds, et chantée par des Nerds. Rivers Cuomo, tu es le pire Nerd que j'ai jamais connu. (Et pour le clip, jouissive compil des vidéos les plus populaires sur Youtube, c'est par là link)
Ah et une dernière info, après cet affligeant aveu de geekitude. Je pars en vacances une petite semaine chez ma mère en Bretagne, faire la fête (sur la plage si le temps le permet, on est pas à Ibiza) et recharger les batteries. Donc pas de posts la semaine prochaine. A ceux qui m'ont dit que j'illuminais leurs journées au bureau, je suis désolée, mais ça ne durera pas longtemps ! A bientôt !